Stratégie d'investissement 2018

Ce qu’il faut retenir en 3 minutes et vidéo…

 

Pierre Puybasset, Porte parole de la gestion, vous dévoile les convictions et les orientations d’investissement de la Financière de l’Echiquier pour l’année 2018.

 

 

 

L’édito d’Olivier de Berranger, directeur de la gestion d’actifs

2017, la bonne surprise

 

Après les surprises, notamment politiques, qui avaient émaillé 2016, nous avions abordé 2017 avec prudence. Des élections majeures étaient prévues en Europe, Donald Trump allait officiellement entrer en fonction et la Chine s’apprêtait à renouveler ses instances dirigeantes… Bilan de ces nombreuses échéances sur les marchés ? Des non-événements pour la plupart, avec quelques bonnes surprises, en France en particulier.

Ajoutez à cela un contexte économique très favorable, avec une croissance à la fois synchrone et revue à la hausse dans toutes les zones du globe, ainsi qu’une inflation toujours frêle, vous obtenez l’environnement idéal pour les marchés d’actifs risqués. Les actions ont ainsi connu une année aussi sereine que productive, avec le plus souvent des performances à deux chiffres, et une volatilité extrêmement faible.

 

Grand soleil sur la conjoncture économique

 

Naturellement, on se pose la question : 2018 s’annonce-t-elle sous d’aussi favorables augures ? Au niveau macroéconomique, les motifs d’optimisme sont nombreux. La croissance mondiale, qui restera forte, devrait légèrement accélérer et ainsi favoriser la consommation et le commerce mondial. La reprise des économies émergentes va quant à elle soutenir la dynamique insufflée ces derniers mois par les zones développées.

L’une d’entre elles s’est particulièrement distinguée : la zone euro. Avec une croissance qui devrait s’établir autour de 2,3% en 2017 – contre 1,4% anticipé un an plus tôt – la bonne surprise est de taille. Synchrone entre les pays, cette croissance atteint, de plus, des niveaux qui lui permettent de s’auto-entretenir. Alors que la décote du marché européen des actions par rapport au marché américain est à son niveau le plus élevé depuis 5 ans, un tel contexte ne peut que nous inciter à privilégier encore davantage cette classe d’actifs.

 

Le spectre de l’inflation

 

A première vue, le tableau peut paraître idyllique mais rien n’est jamais tout rose. On gardera bien entendu en tête les risques d’ordre politico-économique, en particulier les négociations sur le Brexit et le pilotage du changement de modèle chinois. Mais l’incertitude majeure se trouve plutôt du côté des politiques monétaires et de l’inflation. Cette dernière a fait couler beaucoup d’encre en 2017 par son étonnante faiblesse. Elle pourrait cette fois surprendre à la hausse.

Ce pourrait être le cas aux Etats-Unis notamment : la réforme fiscale enfin déployée par l’administration Trump a déjà provoqué des hausses des salaires minimums, qui s’ajoutent à un marché du travail déjà particulièrement tendu. Avec l’anticipation par les marchés de deux hausses des taux directeurs en 2018, alors que la Réserve fédérale américaine en annonce trois, le risque de voir inflation et taux longs remonter plus vite que prévu est réel. Un contexte qui contraindrait la banque centrale à normaliser plus agressivement sa politique monétaire, ce qui causerait un stress notable sur les marchés obligataires. Dans une moindre mesure, la question pourra aussi se poser pour la Banque centrale européenne et l’avenir de ses programmes de rachats d’actifs.

 

Vers une nouvelle ère pour la gestion active

 

Même si ce risque extrême ne se matérialise pas, 2018 devrait voir s’enclencher la remontée des taux, créant ainsi un environnement très favorable à la thématique value que nous favorisons en ce début d’année. Au-delà de ce « trend », 2018 sera bien l’année du stock-picking. Bien sûr, nous direz-vous, jamais un gérant actif n’affirmera le contraire. Sans doute, mais rarement ces dernières années il n’aura eu de tels arguments en sa faveur. D’une part, la valorisation globale des marchés élevée oblige à rechercher les titres dont les multiples restent raisonnables. D’autre part, surtout, la corrélation des titres entre eux se situe à un niveau très bas au sein de grands indices boursiers. La faible volatilité de ces derniers masque donc une forte dispersion. Pour retrouver une corrélation à de tels niveaux, il faut remonter à… 1992. Elle avait alors maintenu ces niveaux pendant près de dix ans – une décennie qui a fait les belles heures de la gestion active. Plus que jamais, nous agirons donc en 2018 en stock-pickers convaincus, toujours focalisés sur les fondamentaux des entreprises. Nous y adjoindrons une autre dimension, cruciale : l’intégration ESG, pour tous !